Le temps d'un nouveau règne

Suite à ces paroles, la jeune Boleyn s'esclaffa de rire.

-Je n'ai point peur du froid Swan, je suis à l'aise ainsi.

Un raclement de gorge attira son attention et elle sourit de nouveau en voyant son fr`re entré.

-Mon frère! Installes-toi confortablement, j'ai à te parlé.

Elle l'invita à s'asseoir et prit ces aises. Assise sur le siège d'Henri, Anne croisa ces jambes et observa son frère droit dans les yeux. Son regard lançait des lances d'argents. Ce qui était inquiètant.

-J'ai une mission pour toi mon frère. Toi et Swan vous partirez à la recherche de ceux qui ont redonné la voix à ma jeune servante. Je veux que ces femmes me confecte un puissant poison qui me permettra de tuer Katherine. Ainsi, j'aurai toute la puissante que je désir.

Elle savait bien que son frère allait demander quelque chose en échange de ce service. Anne avait plus d'un tour dans son sac.

-Swan, allez mettre du bois pour le feu.

Elle se pencha vers son frère et parla assez fort pour que tout le monde dans la salle entende ce qu'elle avait à dire.

-Et pour échange de tes services, je te débarasserais de notre chère Jane Paker.

Elle se redressa et sourit puis repris une gorgée de son vin, satisfaite de son marché avec son frère.

George écouta la demande de sa soeur avec un léger sourire narquois au bords des lèvres. Ainsi, s'il partait, il serait seul avec Swan. Ils auraient du temps pour parler amplement durant leur voyage. Mais que recevrait-il en échange de cela ? Il resta immobile lorsqu'il entendit l'offre de sa soeur... Délaissé Jane Paker ? Un rêve très lointain... Mais si près. Il regarda Swan, espérant qu'elle le regarde. Ainsi, il pourrait vivre avec elle. Sa passion envers la jeune femme n'avait guère changé.

Il retourna son attention vers Anne. Il hocha la tête et se redressa.

-Très chère soeur, tu as une offre très tentante je dois dire. J'accepte de marchandé avec toi. Où sont celles que tu cherches ?

Anne sourit. Elle était certaine que son frère allait accepté.

-Swan sait bien où elles se trouvent, j'ai bien raison ?

Elle retourna à nouveau son regard sur George.

-Vous partez demain à l'aube tâchez d'être prêt.

Après être allé conduire George à la salle de sa maîtresse, Ambre se dirigea à l'immédiat dans son laboratoire où elle concoctait des dizaines de poisons... Elle avait des préparatifs à faire pour les évènements à suivre...

C'est pourquoi elle arriva un peu plus tard que George à la salle d'Anne Boleyn. Elle y entra sans faire de bruit et referma la porte derrière elle, les mains jointes dans son dos. Elle écouta la conversation docilement, le menton toujours bien haut.

La jeune Boleyn leur fit signe du vent. Elle se releva et eut un sourire satisfait et gloussa. Dès qu'elle se retrouva seule avec Ambre, elle sourit.

-Et bientôt, je serai la reine d'Angleterre.

Au signe de sa soeur, le jeune comte se leva et s'inclina devant sa soeur et partie sans même adressé un adieu à Ambre. Il s'élança vers la porte et tenta de rejoindre Swan. C'était à ce moment précis, qu'il avait envie de la serrer dans ces bras et de l'embrasser. Il se mit à courir pour tenter de la rattraper.

-Swan! Interpella-t-il par une voix discrete.

Il s'approcha d'elle et la regarda droit dans les yeux. Comme elle était si jolie. La marque sur sa joue n'enlevait rien à sa beauté. Il en perdait ces mots et ne disait rien. Il restait planté là, comme un imbécile.

-Euh... je... je voulais savoir, nous nous rejoignions dans les écuriers ?

Ambre fit un sourire pernicieux aux dires de sa maîtresse. Leur plan serait bientôt accompli...

Dès que George et Swan quittèrent la pièce, Anne renvoya Ambre. Elle retourna dans sa chambre pour y prendre un peu de sommeil. Mais elle n'en trouva guère. Elle se revêtit et se dirigea vers la grande porte. Des gardes lui ouvrir la porte et elle attendit patiemment l'arrivé des deux voyageurs.

Ambre était retourné dans ses appartements, dans son laboratoire. Elle y avait concocté le stricte nécessaire, avait fait ses bagages à la hâte et avait quitté sa chambre à l'entente des portes s'ouvrant dans la grande salle. Elle vit Anne et s'y approcha sans bruit, restant tout de même dans l'obscurité.

Vous risquez gros. Et il est trop tard pour revenir en arrière à présent.

Après une autre lourde dispute avec sa vipère de femme, George lui annonça son départ sous l'ordre de la futur nouvelle reine, sa soeur. Il alla à l’écurie et prépara soigneusement deux montures. Une pour lui, et l'autre pour la belle Swan. Enfin, il pouvait se dire avoir un moment privilégié avec elle. Il ne sera pas obliger d'endurer les répliques sanglantes de Jane, seulement obliger d'écouter la nouvelle et douce voix de sa belle.

Il arriva au point de rendez-vous le dernier arrivé. Il sentait que tous les regards étaient virés contre lui.

-Navré du retard.

Il aperçut Anne hoché la tête et le regard noir que lui lançait Ambre de Valois. Comment Anne pouvait se tenir avec des vautours tel que la Baronne ?

George approcha les montures de Swan et lui tendit les règnes d'un. Il la regarda tendrement et rapporta son attention vers sa soeur.

-Pouvons-nous avoir votre bénédiction avant le départ ma chère soeur ? Un peu de chance nous aidera lors de notre périple.

Le vicomte Boleyn aida sa jeune amie à monter à cheval et accrocha le baguage de Swan. Il sauta également sur sa monture et vit le sourire pincé de sa soeur.

-Que le seigneur soit avec vous.

George talonna son cheval et partie au galop. Suivit de la belle Swan, ils quittèrent la cour du château, sous le levé du soleil.

Swan vit George arrivé et inévitablement son souffle se coupa. Pendant son longtemps, elle avait cru ne plus jamais le revoir que se retrouver face à lui avait à chaque fois quelque chose de saisissant. Elle vint pour lui répondre que son retard n'était rien, mais n'osa pas parler. Son rôle de servante ne la quittait pas et le simple fait d'être entouré par trois nobles suffisaient à la contraindre au silence.

Lorsque George l'aida à prendre place sur sa monture, elle rougit légèrement, n'osant pas le laisser paraître devant Anne, bien qu'elle était certaine que cette dernière n'était pas sans savoir les sentiments qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Suite à la bénédiction d'Anne, elle se hâta de talonner sa monture pour partir à la suite de Georges. Alors que leurs montures s'élancaient l'une près de l'autre, elle n'osait encore rien dire. Ils étaient bel et bien seuls, depuis combien de temps n'avait-elle pas eu cette chance? Trop longtemps.

Avez-vous eu des nouvelles de Mary?

Ce fut ce qu'elle trouva pour engager la conversation et en même temps, le sort de Mary l'inquiétait réellement.

Après avoir quitter la cour, George ralenti la cadence. L'aube se levait derrière la splendeur de Greenwich. Le vicote restait près de la jeune demoiselle qui l'accompagnait. Il ne cessait de la dévisagé. Ainsi, il pouvait avoir un moment de paix, sans les espions de sa très chère épouse. Il ne s'attendait point à cette question venant de la part de Swan. Il prit quelques secondes avant de répondre.

-Oh, Mary va bien.

Il connaissait bien les sentiments de Swan face à la manière qu'Anne avait réagit avec Mary.

-Swan, Anne a fait cela pour son bien et pour le bien de notre famille. Vous ne pouvez la jugée ainsi. Mary a obéit aux ordres de notre oncle et de notre père. C'est une bénéidiction pour elle, de retourner à Hever.

Il fixait alors l'horizon et s'enfonçait dans la grand forêt qui entourait le château. Le silence s'était de nouveau emparé de l'aventure. Le vicomte retournait son attention vers la belle demoiselle.

-Vous savez ou nous pouvons trouver ces sorcières ?