Fuir ou aimé ? (Suite)

Cassandra lui intima très sérieusement de la laisser quitter les lieux, de la laisser seule. Mais Dylann refusa. Non... IL devait lui parler. Quelque chose ne tournait pas rond avec Cassandra et peu importe les rages qu'elle ressentait pour lui, il s'en faisait pour elle. Malgré tout, l'homme du désert désirait savoir ce qu'il en advenait de celle qui chérissait de tout son coeur...

Cassandra l'invita très fortement à quitter les lieux. Ce fut un plaisir. Elle utilisait ce ton ironique que Dylann aimait tant chez elle... Il leva le menton, mais ne bougea le petit doigt, restant sur la commode à la regarder les bras croiser. L'homme du désert était têtu, il enchaîna donc d'un ton neutre en plissant le regard:

Tu savoir autant que moi que dire à Solemina «que je te harcèle» ce est une mauvaise idée...

Puis il se leva, s'avança de quelques pas vers elle.

Tu savoir autant que moi aussi que je ne vais quitte pas les lieux sans que toi tu dises ce qui ne va pas...

L'homme du désert soupira, sachant que Cassandra aussi était têtue.

Écoute, aš myliu ruby... Je suis très désolé de ce que je ai... fait. Mais tu sais que ce était rien...

Non. Cette petite aventure peut concluante qu'il avait eut avec cette dame de compagnie n'était rien à côté de tout l'amour qu'il éprouvait pour Cassandra.

Dylann la regarda sans bouger un moment, stoïque. Pourquoi devenait-elle si douce tout d'un coup..? Si polie et soyeuse..? Certes, Cassandra avait toujours eut un tempérament assez doucereux, mais de là à cesser toutes disputes pour lui demander gentiment de partir..? Dylann leva le menton et la regarda en plissant le regard, suspicieux.

Que est-ce que il ne va pas rond chez toi..?

Malgré tout, par politesse et bonté pour Cassandra, il passa le cadre de la porte, sans pour autant quitter l'endroit. Il s'y accota pour lui demander doucement:

Et... Une jour... Je vais serais pardonné..?

Il dit cette effronterie avec beaucoup trop de sérieux pour que Cassandra la prenne à la légère.

Dylann continuait de douter. Elle était maintenant douce comme un agneau, pour éviter les conflits, certes, mais ça ne lui ressemblait pas. Il se redressa et prit un pas de recul lorsqu'elle s'avança vers la porte. Un sourire fendit de peu ses lèvres lorsqu'elle lui annonça qu'elle pourrait sans doute un jour lui pardonner, mais il disparut bien vite...

...de l'égoiste qui va me faire grossir.

Dylann écarquilla les yeux. Il sentit le sol se dérobé sous lui tandis que la porte se fermait violemment devant lui. Quoi..? Non... Cassandra ne pouvait... Être enceinte! L'homme du désert sentit qu'il perdait souffle et s'appuya sur le mur non loin de la porte. Jamais il n'avait cru possible un seul instant que... Mais qu'allait-il faire..? L'idée de fuir lui saisit les idées. Un enfant serait tout pour gâcher sa vie. Mais il ne pouvait laisser Cassandra ainsi, avec un enfant et Solemina sur le dos... D'ailleurs, cette rabat-joie ne tarderait pas à le savoir, c'est certain.

Dylann appuya son front contre la porte. Il avait une respiration profonde et lente, ses mains en tremblaient. Il savait Cassandra toujours non loin de la porte de son côté, il dit donc d'une voix grave et douce:

Aš myliu ruby...

Il avala difficilement. L'erreur était déjà commise, mais peut-être n'était-il pas trop tard pour la réparer... Cette vague d'espoir le fit continuer.

...que est-ce que toi vas faire..?

C'était stupide comme question. Et il savait bien que les belles paroles lui seraient inutiles. Mais tout de même, il devait savoir.

La jeune dame attendit, le dos appuyé contre la porte que l’homme du désert quitte sa porte. Ce n’est qu’au bout de quelques instants qu’il s’éloigna. Cassandra soupira et se releva et verrouilla la porte pour ne point être déranger par qui que se soit. Elle prit la décision de paqueter ses effets personnels le plus vite possible. Sa décision était prise, elle allait quitter le manoir des assassins pendant le temps de la grossesse même un peu plus.

Dès qu’elle eut terminé de tout préparer ses effets personnels, la jeune femme soupira et posa une main sur son ventre. Elle fronça les sourcils et retira sa main de sur son ventre, trouvant cela ridicule. Elle saisit une ficelle qu’elle attacha dans sa chevelure et quitta sa chambre. Elle alla demander audience à sa maîtresse, Solemina. La maîtresse des lieux l’acceuilla dans son bureau. La grande dame alla prendre place derrière son bureau. Le seul bruit qui émergeait de la place était le son de leurs talons qui résonnaient sur le parquet et le crépitement du feu dans l’âtre. Cassandra resta froide, comme elle l’était depuis quelque temps. Depuis qu’elle vivait sous la tutelle de Solemina, Cassandra avait très bien appris l’art du mensonge. Elle croisa ses mains dans son dos et resta bien droite, comme l’exigeait la maîtresse des lieux.

-Alors, tu désires partir en mission. Pourquoi ce changement de décision Cassandra ?

-Parce que rien ne me retient ici, alors donne-moi la mission que tu désirais me donner. Tu sais autant que moi que je suis la plus qualifié pour cette mission que toutes les autres.

Solemina hocha la tête et sourit.

-Je revois la détermination que tu avais autrefois est revenu.

La maîtresse se releva.

-Parfait, tu pars se soir, après la tombé de la nuit.

Cassandra inclina la tête et quitta le bureau de la maîtresse des lieux. Soulagée de partir d’ici si vite, la jeune femme retourna à sa chambre. Des nausées la saisirent de plein fouet. Dans le plus vil des silences, elle alla s’enfermer dans sa chambre pour éviter tout soupçons. Ce n’est qu’au bout d’un moment, qu’elle sortie prendre le repas, seule encore et alla terminer les préparatifs de son voyage. Elle allait partir loin, très loin. Cassandra avait tout prévu, dès que l’enfant serait né, elle s’en débarrasserait.

La nuit se leva, l’assassine allait vêtir sa cape de voyage et attendit que le valet frappe à sa porte pour le signe du départ. Elle n’attendait que ce moment, partir. Ce n’est qu’au beau milieu de la nuit que le valet vient quérir sa présence et lui annonça le départ. Elle quitta dans le silence et la discrétion les quartiers des femmes et suivit le valet qui l’invita à entré dans le carrosse. Il referma la porte derrière elle, après avoir installer tout ses effets et quitta le manoir, pour de bon. Elle y jeta un dernier regard, craignant d’être vu par Dylann. Elle fit signe au valet qu’il pouvait partir et s’éloigna.

Dylann sortit de l'ombre du corridor une fois que Cassandra eut quitté le bureau de Solemina. Après avoir insisté longuement au bas de sa porte, il s'était dit que cette belle entêtée refuserait de lui répondre ou de lui ouvrir. Il avait donc prit marche vers l'endroit où il avait juste deviné où sa douce se trouverait: au bureau de sa maîtresse. Là, il s'était caché non loin les bras croisés, avait attendu que Cassandra y entre et y sorte sans toutefois pouvoir capter de paroles. Lorsqu'elle eut traversé le corridor sans le voir, l'homme du désert s'infiltra dans le bureau de sa collègue. Il s'accota au mur les bras croisé et le visage n'exprimant qu'une faible colère dans des traits durcis.

Tu as envoyé elle où au juste..?

Il devinait tout de même Solemina capable d'avoir expédié Cassandra pour une mission on-ne-sait-trop-où. Voyant qu'elle ne lui répondait et répondrait point, il quitta l'office d'un pas colérique et accourut à l'entrée du manoir. Là, une calèche portant la douce loin de son coeur grinçait un départ à tout jamais il eut ressentit. Il porta un dernier regard détruit et désolée en direction du chariot et lança un bec soufflé en sa direction porteur de ce message télépathique: «Fais attention toi, manos lobis.»

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